A quelques jours de la dernière course de la carrière de Thibaut Pinot, Marc Madiot s'est confié à Eurosport sur ce coureur à part.
Ses débuts, son histoire, les grands moments, les peines et tout ce qui fait de lui le chouchou d'un public qui sera encore là pour lui rendre hommage sur le Tour de Lombardie samedi : il dresse le portrait d'un homme que peu comprennent comme lui.Le voile va tomber. Voilà près de dix mois que Thibaut Pinot a annoncé que le Tour de Lombardie serait la dernière course de sa carrière.
La situation est un peu différente, on était sur le Tour, à domicile si je puis m'exprimer ainsi. Le contexte était totalement différent, c'était la fin du Tour. Là, on est un peu plus préparés. Objectivement et honnêtement, je pensais qu'il ne se passerait rien sur le Tour de France et que ça se passerait sur le Tour de Lombardie.
Au même moment, vous aviez aussi dit "ne pas avoir voulu le faire devenir quelqu'un d'autre". Qui était Thibaut Pinot il y a treize ans quand il est arrivé à La Française des Jeux ?C'était un jeune coureur avec du talent pour la montagne et qui avait envie de faire du vélo sans trop se poser de question, juste pour le plaisir de pédaler et gagner des courses en montagne. C'était un peu ça Pinot.
Entre lui et le Tour de France, il y avait un peu du "je t'aime, moi non plus". Comment avez-vous essayé d'apaiser cette relation ?On est, encore une fois, dans quelque chose de spécial. Au tout début, il avait très envie d'aller au Tour de France, puis il a eu un amour fou pour le Giro qui lui permettait d'avoir ce contact suffisant avec le public et d'être tranquille à côté. Le Tour, c'est une machine à broyer.
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