Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, la Cedeao a imposé au Niger un blocus économique très restrictif. “Ouestaf’” raconte comment les Nigériens s’adaptent tant bien que mal aux pénuries et restrictions, tout en développant des stratégies de contournement à partir des frontières du pays.
Après s’être rendu dans près d’une demi-douzaine de pharmacies de la ville de Niamey à la recherche de son médicament, Ibrahim Issoufou a dû se rendre à l’évidence. Son produit est en rupture de stock. Il s’agit de l’Urinax, utilisé dans le traitement des troubles urinaires. M. Issoufou venait juste de sortir de l’hôpital. Il y avait été admis cinq jours plus tôt à la suite d’une crise de paludisme.Analyse.
Une situation confirmée par le ministre de la Santé publique lors d’une visite au niveau de l’Office national des produits pharmaceutiques et chimiques . Le colonel-major Garba Hakimi a toutefois assuré que les produits seront disponibles dans un bref délai.Dès les premiers jours du blocus, les prix des produits de première nécessité ont connu une montée vertigineuse.
En certains endroits, le fleuve Niger sert de frontière entre les deux pays. Sur ses rives sont entassées des centaines de sacs de maïs, de gari , de charbon et d’igname commandés par des commerçants et transportés à bord d’imposantes pirogues motorisées. Après déchargement, les marchandises sont acheminées jusqu’à Niamey par des intermédiaires.