D’ultimes réponses ou un nouveau mur de silence ?
Après sept mois d’audience, les accusés au procès du 13-Novembre sont interrogés une dernière fois, à partir de mardi, sur les heures et les mois ayant suivi les attentats et les cavales de plusieurs d’entre eux, dont Salah Abdeslam.
L’enquête a permis de déterminer que le 13 novembre 2015, à 21H59, Salah Abdeslam, muni d’un gilet explosif, a abandonné la Clio avec laquelle il avait convoyé les trois kamikazes du Stade de France sur une place du XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale. Quelle était son intention? «J’ai renoncé à enclencher ma ceinture», s’est-il borné à dire.
Mercredi, après Salah Abdeslam, ce sera au tour de Mohamed Abrini d’être questionné. Après avoir accompagné les 10 membres des commandos à Paris, il est rentré en Belgique précipitamment, en taxi, dans la nuit du 12 au 13 novembre. Très bavard au contraire, voire «vraie pipelette» comme il le dit lui-même, Yassine Atar sera interrogé jeudi, comme un autre accusé, Ali El Haddad Asufi. Le frère cadet d’Oussama Atar, commanditaire présumé des attentats probablement mort en Syrie , n’a cessé de clamer son innocence.